Pasolini fut un des artistes les plus marquants du vingtième siècle. Poète, romancier, cinéaste, il laissa lors de sa mort par assassinat en novembre 1975 une œuvre importante qui ne cesse de nous interroger.
Cet artiste maudit est né en 1922 dans une famille singulière à Bologne en Italie : son père était officier fasciste, alors que sa mère était anti-Mussolini. Plus tard il déclarera que sa seule idole était la réalité. Son premier film est l’adaptation de son roman Accattone (1961). Son film suivant, l’Evangile selon St-Mathieu le fait découvrir en France en 1964.
Toute sa vie Pasolini lutta contre le conformisme social et l’acculturation qui en résulte. Il met en cause la société de consommation qui uniformise, limite et centralise, à l’exemple du fascisme. C’est le sujet de ses Écrits corsaires, dans lesquels il prône un retour aux valeurs humanistes et aux sciences humaines. Son dernier film, Salò ou les 120 journées de Sodome, sort en 1976 . Il s’inspire de l’oeuvre du marquis de Sade et des événements qui se sont déroulés à Salò à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Le film est très dur, marqué par des scènes à la limite de l’insoutenable, sans aucun artifice de mise en scène. C’est l’une des oeuvres les plus anti-fascistes qui soient.
Le film d'Abel Ferrara nous raconte la dernière journée de Pasolini.
L’Association du Printemps Culturel
et
L’Association du Cinéma Jean Renoir
vous invitent à cette projection exceptionnelle qui sera suivie d'un débat (en présence de Philippe Asselin et de Nathalie Lecorre de l'Espace Pasolini de Valenciennes) et du pot de l’amitié
le vendredi 22 mai 2015
à 19 h
au cinéma de l'Imaginaire
